Nouveau départ pour le Burkina Faso. Nous prenons pour la première fois la compagnie Air Algérie. Gros avantages pour nous : le décollage se fait de l'aéroport de St Exupery à Lyon et la compagnie nous accorde 40kg de bagages sans supplément de prix. Notre programme est chargé, nous resterons 15 jours. Nous avons un entretien avec Mme L. BALIMA Directrice générale à la direction générale du tourisme toujours dans le but d'avoir une reconnaissance officielle de la pratique du parapente à Niansogoni.
La nouvelle directrice n'étant pas au courant de notre dossier, la réunion est reportée à la fin de notre séjour. Nous décidons de partir pour Sabou afin d'y rencontrer notre ami Lassane et découvrir son association Zod_Neere et bien sur de découvrir cette mare aux crocodiles dont nous avions si souvent entendu parlée. nous avons pu également découvrir le travail effectué par une association de personnes handicapées. Une grande chance pour nous, la fête bi-annuelle du village était en pleine préparation.
Dès le lendemain nous reprenons la route direction Bobo Dioulasso pour y rencontrer mon ami "le lobi" Honoré. Comme avec Lassane, la rencontre avec Honoré fut pour nous très enrichissante car ces gens ont un "parlé vrai".
Après une nuit à Banfora au campement du Ronier, direction Niansogoni avec une halte à Sindou pour y récupérer le colis que j'avais envoyé il y a environ 6 semaines pour le dispensaire.
Arrivée, enfin au village, où nous pouvons voir pour la première fois l'installation des panneaux solaires, une magnifique installation. Avec Roro, nous souhaitons prendre du temps pour visiter ce village de 2500 habitants et dont nous n'avions qu'une image restreinte vue du campement. Nous souhaitons également monter au sommet de la colline afin de trouver une aire de décollage pour le parapente. Nous sommes rejoints par Kévin, un français installé depuis quelques années au Burkina Faso et qui souhaite voler avec nous.
Deux heures de marche et nous voilà au sommet de la montagne, magnifique point de vue, mais il fait très chaud (48,8°... à l'ombre) et l'aérologie ressemble à une véritable marmite en ébullition. Grâce à la gentillesse des villageois qui nous apporterons nourriture et eau nous pouvons attendre jusqu'en fin d'après-midi pour tenter un décollage, qui s'averera assez acrobatique. Après le passage de la falaise, Roro se trouve confronté à un fort vent de face qui transforme son parapente en un parachute qui tombe à plus de 4m/s. Vache au pied de la falaise sans problème.
Avec l'aide du FCG Rugby, club professionnel de la ville de Grenoble qui évolue en Pro D2, de son président et du président de l'association rugbystique, j'ai pu amener au village un ensemble de tenue pour organiser le premier match de rugby chez nos ami Wara. Après la découverte des premières règles de ce jeu, place au sport. Un magnifique moment de pur plaisir. La philosophie du rugby colle bien à la peau de nos amis.
Départ en mobilette et moto, accompagné d' Adrien en direction de Niantonon, pour voir le jardin potager réalisé à l'initiative de l'association de notre ami Bernard "au grain de sable" et faire quelques photos de ces peintures rupestres découvertes dans un site magnifique.
Retour à Niansogoni : visite du village. Son boulanger, son forgeron, sa machine à moudre le grain gérée de main de maître par notre ami Parfait, ces différents quartiers et son petit marché.
Dernière mission a accomplir : porter aux enfants de l'école le message des élèves de la 4ème1 de l'Ecole des pupilles de l'air, qui, encadrés par leurs professeurs, ont réalisés un ensemble de documents afin de faire découvrir leur environnement (visuel, sonore et olfatique) En retour, les élèves de Niansogoni m'ont transmis une lettre qui sera lue lors de la soirée théâtrale organisée sur l'E.P.A.
Maintenant, il faut penser à rentrer. Retour à Bobo pour passer une soirée avec Honoré et faire quelques achats. Puis retour "aux manguiers" à Ouagadougou, où nous profiterons de quelques jours pour visiter la ville, Ouaga 2000 et enfin obtenir une réunion de travail à la direction du Tourisme.
Encore de magnifiques moments avec nos amis de Niansogoni, hélas endeuillés par le décès d'une jeune mère qui n'a pu être transporté à l'hopital (mourir parce que l'on a pas pu trouvé l'équivalent de 45 euros pour payer le taxi brousse)-Vivement que nous puissions trouver l'argent nécessaire pour l'achat d'un véhicule pour le village- Ainsi que le décès d'Emile, jeune militaire de 23 ans originaire du village, emporté par une maladie virale.