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LE KINKELIBA
Le kinkéliba est une plante médicinale issue d’un arbuste commun et couramment utilisée au Sénégal. Si on la consomme fréquemment en brousse comme une simple tisane, il n’en demeure pas moins que ces principes actifs sont connus depuis fort longtemps par les populations locales et les scientifiques.
En 1928, un entrepreneur français, Ferdinand Toustou, originaire du Sud de la France, s’est lancé dans la région de Bambey (non loin de Kaolack) dans l’exploitation à grande échelle du kinkéliba et son exportation vers l’Europe. De cette entreprise prospère il reste des documents qui expliquent en détail les propriétés, hélas parfois négligées en brousse, de cette plante providentielle ainsi que l’histoire de l’exploitation Toustou dans le contexte colonial de la première moitié du XXème siècle.
Nom latin : COMBRETUM MICRANTHUM
Le kinkéliba est un arbuste touffu de 2 à 5 m de haut, typique de la savane africaine. Il pousse communément sur les sols pierreux et secs, notamment au Sénégal, en Mauritanie, en Gambie, au Niger. Sur ses rameaux d’un brun rougeâtre poussent de petites fleurs blanches rassemblées en épis. Ses feuilles ovales, coriaces et épaisses, pointues à leur extrémité, passent du vert à l’orangé avec le temps. Ce sont elles qui sont utilisées en phytothérapie.
Un peu d’histoire.
Le kinkéliba est employé depuis longtemps en médecine traditionnelle dans toute l’Afrique de l’Ouest pour ses propriétés cholargogues et diurétiques. Dans son ouvrage sur les plantes de guinée de 1912, Henri Pobeguin note que : « l’infusion de feuilles est très utilisée par les Soussous et les Malinkés dans le cas de fièvre bileuse ». Le kinkéliba a été importé en Europe puis inscrit à la pharmacopée française à partir des années 1930.
Usage et indications
Le kinkéliba est traditionnellement utilisé pour favoriser la production de bile par le foie et faciliter la digestion.
Composition et preuves scientifiques d’actions
Le kinkéliba contient des flavonoïdes, des tanins catéchiques, des combrétines, des acides aminés quaternaires et des acides alcools qui semblent responsables des propriétés cholagogues et cholérétiques de la plante.
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